Art de Rue – Paris 2015

 

 

Faire-pArt.

Plus d’ile à atteindre, plus de phares à l’horizon
Mais une errance au fil de l’asphalte
Un périple dans l’art des rues
Une flânerie dans ce tableau primitif

Marin au long cours
J’ai voyagé dans tes rues multicolores
Aventurier sans attaches
J’ai bourlingué dans tes rues sanguines

Je me suis baigné dans les cyans
Guéé des rivières de camaïeux
Nagé dans des mares arc-en-ciel
Et trempé dans le noir de mon vague à l’âme

Je sais des poètes aux pinceaux aquarelles
A la queue de morue violente
Je sais des graffeurs aux mots énigmatiques
A la bombe percutante

Graffitis aux sinuosités obscènes
Fresques grouillantes de couleurs primaires
Arabesques curvilignes et ondoyantes
Crépis peints de portraits orgueilleux

Et j’ai rêvé des ciels verts, des mers jaunes
Des enfants soldats aux pigments aquarelles
Des girandoles de soleils noirs éblouissants
D’exquises esquisses aux couleurs inversées

Et tel un nageur insatiable
Je me suis englouti dans cette obscénité
J’ai bu la tasse de cet onirisme infernal
J’ai fait le pari de l’art éphémère

Gil, Paris le 13/XI/2015

 


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43 réflexions au sujet de « Art de Rue – Paris 2015 »

    • Merci Patrick…
      Une coïncidence cet article que j’avais préparé la veille de l’horreur ??? Les photos je les avais prises le 1er janvier 2015 ? Et j’ai eu soudain cette envie inexplicable de publier cet article, poussé par je ne sais quelle force mystérieuse, incontrôlable, obscure, ténébreuse autant qu’étrange et souterraine…
      Crois-tu que la tectonique des plaques y soit pour quelque chose ???
      Bises,
      Gil&Dom

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  1. gilles toi qui a l art et la manière ,
    ce dégout , ce gout amer nous le partageons , mais ne laissons pas nos rêves se transformer en cauchemar, gardons les pour que subsiste la poésie , l ‘art , symbole et voute de notre humanité , prolongement de notre vie , de nos vies
    Merci
    malika

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    • Chère Malika,
      Comme d’habitude j’aime beaucoup ce que tu viens de dire, çela rejoint la conclusion du livre La Nausée de Sartre…
      Le résumé de la fin du livre dit à peu près cela « Roquentin (l’homme habité par la nausée) découvre finalement un moyen de sortir de la vacuité qui le consume. Il a décidé de quitter Bouville et de revenir à Paris, et, assis dans un café, il est envahi par la mélodie sublime d’un enregistrement de jazz.. L’Art, peut-être, serait le moyen de transcender la situation nauséabonde du néant de l’homme face à l’existence pure. Comme Sartre le souligne à maintes reprises, la condition humaine est conditionnée par la liberté : nous sommes notre propre machine. Grâce à l’exercice de la liberté créative que l’homme est condamné à faire, Roquentin a peut-être trouvé un remède à sa nausée. »
      L’Art comme échappatoire à cette putain de Nausée sociale,  » l’art , symbole et voute de notre humanité , prolongement de notre vie , de nos vies »…
      Bravo Jean-Paul Ouari !!!
      Le plein de Bises,
      Gil&Dom

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    • Même si parfois c’est un SOLEIL NOIR

      « J’ai plongé
      mon regard
      dans le soleil
      noir
      de ses yeux
      Et son soleil noir est venu se mirer dans l’eau glauque de mes prunelles
      Depuis ce jour je garde au fond de mes pupilles l’encre indélébile du sceau de ce soleil-là »
      Chris Laure

      Il en faudra de l’encre noire pour effacer tout ce sang !
      Un encrier plein de baisers,
      Gil&Dom

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    • Chère Bénédicte,
      un petit mot de Bertolt :
      « …Aussi longtemps que l’on dira: toi ou moi et non : toi et moi. Aussi longtemps qu’il s’agira non de progresser mais de devancer les autres. Aussi longtemps, il y aura la guerre…
      Bises,
      Gil&Dom

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    • Chère Françoise,
      un petit mot de Bertolt Brecht :
      « …Aussi longtemps que l’on dira: toi ou moi et non : toi et moi. Aussi longtemps qu’il s’agira non de progresser mais de devancer les autres. Aussi longtemps, il y aura la guerre…  »
      Bises,
      Gil&Dom

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    • Chère Ophélie,
      un petit mot de Bertolt Brecht :
      « …Aussi longtemps que l’on dira: toi ou moi et non : toi et moi. Aussi longtemps qu’il s’agira non de progresser mais de devancer les autres. Aussi longtemps, il y aura la guerre… »
      Très cordialement nous t’embrassons,
      Gil&Dom

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    • Chère Marie,
      un petit mot de Bertolt Brecht :
      « …Aussi longtemps que l’on dira: toi ou moi et non : toi et moi. Aussi longtemps qu’il s’agira non de progresser mais de devancer les autres. Aussi longtemps, il y aura la guerre… »
      Nous t’embrassons,
      Gil&Dom

      Aimé par 1 personne

      • Il y a aussi ce magnifique personnage dont on ferait bien de s’inspirer ( surtout après avoir écouté Vauquier en rentrant du boulot !!! 1 Ce n’est pas bon avant de s’endormir, 2 pfffffffffffffffffffffffffff, la bêtise a encore de beaux jours devant elle)
        Pour Albert Jacquard, ce qui nous construit en tant qu’êtres humains, c’est le rapport qu’on a avec les autres.
        Or notre société véhicule une vision fausse qui nous fait croire que nous devons l’emporter sur les autres. Beaucoup de gens ont été convaincus que vivre, c’est lutter contre les autres.
        « Il faut que je l’emporte sur l’autre »
        « Il faut que je sois le premier »
        « Il faut que je sois compétitif »
        Mais cette lutte est perdue d’avance car elle est à l’opposé de la rencontre de l’autre. On serait en train de construire une humanité de la compétition.
        Albert Jacquard va même jusqu’à affirmer qu’oser dire à un enfant « j’espère que tu seras le premier » est un crime puisque la notion de palmarès n’a aucun sens.
        Albert Jacquard rêve d’une école qui permette à chaque enfant une rencontre sincère et saine de l’autre. L’art de la rencontre consiste à écouter les autres, à transmettre ce que l’on est, à comprendre ce que l’autre est.
        La concurrence, la comparaison, les classements et les palmarès amènent les enfants à se mettre en mouvement avec pour objectif de l’emporter sur l’autre. On pourrait pourtant construire une société sans compétition à outrance en recréant du lien :
        .abandonner le désir de l’emporter sur l’autre
        .remplacer la notion de hiérarchie par celles de coopération et d’entre-aide
        .reconnaître la différence, la complémentarité et l’interdépendance : il y a des choses que je sais faire, il y a des choses que tu sais faire

        Il ne s’agit plus de l’emporter, il s’agit d’être; il s’agit de ne plus confondre existence et performance.
        Bisous entre deux nuits de travail
        Marie

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        • Merci Marie,
          Bien sur que je suis d’accord avec toi et avec Albert…
          Mais faut bien dire…. Qu’on est très loin de tout cela, dans notre société telle qu’on la goupille actuellement.. En tout cas ce n’est pas prévu dans les programme d’enseignement des générations qui sont à l’école actuellement.
          Moi je dis modestement qu’il faudrait tout simplement penser un peu plus à l’autre et ne pas lui écraser la gueule à tous les coins de rue, arrêter l’égoïsme tous crins…
          « Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots » (Martin Luther King)
          Bises Marie et merci pour ces échanges très riches,
          Gil&Dom

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    • Chère Laurette,
      un petit mot de Bertolt Brecht :
      « …Aussi longtemps que l’on dira: toi ou moi et non : toi et moi. Aussi longtemps qu’il s’agira non de progresser mais de devancer les autres. Aussi longtemps, il y aura la guerre… »
      Nous t’embrassons,
      Gil&Dom

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  2. Salut Gilles et Dominique,

    Depuis ce matin, je suis également horrifiée par ce qui s’est produit.
    Je ne peux rien avaler. Comment faire pour lutter contre ces barbares?
    Ceux de notre entourage qui habitent à Paris sont sains et saufs mais ce
    n’est pas une consolation.

    Bises à vous deux,
    Annie

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    • Chère Annie,
      un petit mot de Bertolt Brecht :
      « …Aussi longtemps que l’on dira: toi ou moi et non : toi et moi. Aussi longtemps qu’il s’agira non de progresser mais de devancer les autres. Aussi longtemps, il y aura la guerre… »
      Nous t’embrassons,
      Gil&Dom

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  3. Moi, c’est la nausée qui s’empare de moi.
    Je me pose beaucoup de questions
    Et je crains l’avenir pour nos enfants.
    Mais vous avez bien fait d’envoyer ces
    Dessins de rue, ils sont réussis et
    Très explicites.
    Bises
    Josette

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    • Bonjour Josette,
      Nous sommes aussi très près de la Nausée, mais Sartre avait déjà écrit ce livre en 1932… Nous n’avons plus qu’à le lire…
      Lorsque tu dis « je crains l’avenir pour nos enfants… », le résumé de la fin du livre dit à peu près cela « Roquentin (l’homme habité par la nausée) découvre finalement un moyen de sortir de la vacuité qui le consume. Il a décidé de quitter Bouville et de revenir à Paris, et, assis dans un café, il est envahi par la mélodie sublime d’un enregistrement de jazz.. L’Art, peut-être, serait le moyen de transcender la situation nauséabonde du néant de l’homme face à l’existence pure. Comme Sartre le souligne à maintes reprises, la condition humaine est conditionnée par la liberté : nous sommes notre propre machine. Grâce à l’exercice de la liberté créative que l’homme est condamné à faire, Roquentin a peut-être trouvé un remède à sa nausée. »
      L’Art comme échappatoire à cette putain de Nausée sociale, je crois que nos enfants et petits enfants, sont bien partis…
      Nous vous embrassons,
      Gil&Dom

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    • Chère Denise,
      Tu sais comme moi qu’un « Soleil noir » peut-être d’une grande beauté, triste d’accord, et pourtant esthétique… Gérard de Nerval le disait déjà…
      « Je suis le Ténébreux, – le Veuf, – l’Inconsolé,
      Le Prince d’Aquitaine à la Tour abolie :
      Ma seule Étoile est morte, – et mon luth constellé
      Porte le Soleil noir de la Mélancolie… »

      Extrait d’El Desdichado
      Amitiés,
      Gil&Dom

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  4. Bonsoir mes petits cousins,
    Tout va bien pour vos enfants ? Embrassez les fort pour nous.
    Heureusement Etienne était rentré hier soir. Il est assez traumatisé car il habite tout près de la rue Charonne et mercredi soir il était dans le bar qui a été fusillé .
    Domi on se voit à la danse mardi
    On vous fait de gros bisous

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    • Salut Très Chère Chantal,

      Pas facile, facile tout ça… Pourtant dans ce moment d’horreur, je crois fort aux paroles de Bertolt Brecht :
      « …Aussi longtemps que l’on dira: toi ou moi et non : toi et moi. Aussi longtemps qu’il s’agira non de progresser mais de devancer les autres. Aussi longtemps, il y aura la guerre… »
      Ben oui !!!
      Nous embrassons énergiquement tutta la famiglia,
      Gil&Dom

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  5. Difficile à digérer cet acte innommable … mais tes photos nous rappellent que Paris reste debout malgré ses peines,
    Je suis soulagée de vous savoir épargnés la famille Pajon et je vous embrasse fort.

    Baba Sylvie

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    • Chère Sylvie,
      Merci pour tes mots…
      Des maux innommables, tu as raison, ignobles, abjectes, nauséabonds… Pas de mots, pas de qualificatifs pour ces actes indéfinissables…
      A l’aide Martin, toi qui a connu des moments semblables… Je crois fort en tes paroles : « Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots » (Martin Luther King)
      Amitiés,
      Gil&Dom

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    • Moi je l’avais prise en janvier 2015… Je ne sais pas ce que cette fresque est devenue… Les grands esprits se rencontrent ! ( Il est normal que deux personnes toutes deux intelligentes prennent la même chose, n’est-il pas ??? ) hi, hi, hi… Mais chuuuuuuuuuut !
      Balade Fontaines Paris 01 05 2015 (32)

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    • Chère Régine,
      Mais pas de problème, répète, répète, c’est une très bonne méthode pédagogique, ça n’atténue pas le plaisir de recevoir et puis ça nous connait nous autres gens de théâtre : la Répétition…
      Quelques répétitions plaisantes :
      .Réussir au théâtre sans la presse, sans les amis, ni les ennemis, sans première ni répétition générale, voilà le rêve. (Jules Renard)
      .Mais nous relisons surtout gratuitement, pour le plaisir de la répétition, la joie des retrouvailles, la mise à l’épreuve de l’intimité. (Comme un roman – Daniel Pennac)
      et pour nous les « Fouleurs de Sentes » :
      La discipline, c’est l’impossible conquis par la répétition, monotone et obstinée, d’un possible. (Marcher, une philosophie – Frédéric Gros)

      Allez, un grand plein de Bises,
      Gil&Dom

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  6. Pour commémorer l’anniversaire des attentats du 13 novembre 2015, Paris a diffusé dimanche sur les 3.000 panneaux publicitaires de la Ville une seule affiche, avec la mention « Fluctuat Nec Mergitur, Paris se souvient ».
    Fluctuat nec mergitur est une locution latine utilisée comme devise de la ville de Paris.
    La devise signifie « Il est battu par les flots, mais ne sombre pas »
    Cette campagne d’affichage est inédite par son ampleur. Elle est à l’initiative de la Ville de Paris, mais le concessionnaire JCDecaux, propriétaire de la moitié de ces panneaux, s’est proposé pour amplifier cette opération et renoncer à une journée de recettes pour l’exposition de ce message. Si les Parisiens n’ont découvert ces affiches que ce dimanche matin, c’est parce qu’elles ont été installées ces derniers jours dans la plus grande discrétion. Les panneaux publicitaires, qui sont déroulants, ont en fait été bloqués la semaine dernière pour permettre aux équipes de maintenance de JCDecaux de les rajouter en laissant en apparence les publicités habituelles. « Pour cette journée, on a fait le mouvement inverse, en bloquant ces panneaux sur notre message », précise-t-on encore. De même, les affiches « Fluctuat Nec Mergitur » seront de nouveaux « cachées » dès lundi matin avant d’être retirées progressivement au cours de la semaine prochaine. Une partie d’entre elles seront remises aux associations de victimes.
    Les panneaux lumineux de la Ville et ceux du périphérique ont également suivi le mouvement. L’Hôtel de Ville et les mairies des Xe et XIe arrondissements ont pour leur part déployé des banderoles avec ce même hommage.

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